People Manager : équilibriste sans envie ni temps !

A compter de janvier 2025, le nouveau rôle de people manager (PM) va être mis en place, en remplacement des Career Managers.

Les People Managers auront sous leur responsabilité entre 4 et 10 salariés de la même entité (si possible du même site, mais sans garantie) dont ils seront le responsable hiérarchique, et l’interlocuteur privilégié tout au long de leur vie professionnelle.

Un PM aura à charge de nombreux aspects pour les salariés qu’il suivra :

• La gestion de carrière : formation, gestion de la performance, entretiens réguliers et annuels, fixation des priorités, collecte et rédaction de feedbacks, conseil mobilité…
• La gestion des arrivées (onboarding) et des départs, en cas de démission par exemple
• La gestion administrative : validation des congés, des demandes de télétravail, des périodes d’essai…

Les PM vont donc récupérer, en plus des charges de CM, des charges de travail supplémentaires qui incombaient précédemment aux PUM et RH.

Un rôle très lourd, mais… sans le moindre code d’imputation, ni temps dédié.

De plus, ce rôle serait proposé pour les salariés à partir du grade C et serait imposé a priori à tous les grades D et plus, et ce quelle que soit leur filière (EM, architecte, BA…).

C’est en effet, d’après la Direction, « une fonction inhérente au rôle de manager et cela fait partie de des responsabilités grade D et plus, au même titre que la mission projet ».

Un PM sera évalué sur cette mission, au même titre que sur sa mission projet.

De nombreux salariés des filières Architecte, B.A. ou autres n’ont pourtant pas l’envie de manager (ils auraient sinon choisi la filière EM…).

Imposer ce rôle à des salariés n’en ayant pas l’envie risque de porter préjudice à ces salariés, et aux salariés qu’ils suivent.

Ce projet a été présenté, le 19/11, par la Direction au CSEC (Comité Social et Économique Central). Suite à cette présentation, le CSEC a rendu un avis globalement négatif, et unanime (tous syndicats confondus). Cet avis contenait de nombreuses réserves, et beaucoup de demandes à la Direction, notamment :

• La mise en place de volontariat pour le rôle de PM (pas d’imposition pour les grades D et supérieur)
• La mise en place de code d’imputation dédié pour les PM, et le suivi régulier de la charge de travail de ces PM.

Aucune de ces demandes n’a été entendue.

Si la gestion de carrière par une personne de proximité est une bonne chose, la CFDT désapprouve fortement :

• Le manque de moyen donné aux PM pour exercer leur mission (code d’imputation)
• L’imposition de ce rôle aux grades D et plus

N’hésitez pas à partager avec vos élus CFDT concernant cette réorganisation et à venir vers nous en cas de problème. Vos représentants CFDT locaux se tiennent à votre disposition.