Bannière Site Web
C'est la rentrée 2025

APPLI : transfert de salariés de PLM TS vers PLM ER&D

Comment comprendre ce regroupement ?

 – Palier aux dysfonctionnements de « one Capgemini » (= coordination du commerce et des ressources entre entités du groupe) : inefficacité dans les appels d’offre impliquant plusieurs entités du groupe ou plusieurs pays… marchandage du prix des ressources et parfois compétition entre deux entités… Un regroupement a été préféré plutôt que de remédier aux causes d’échec du modèle « one Capgemini ».

un changement de positionnement du PLM France : moins d’équipes de développement au profit de solutions cloud gérées par l’éditeur, accélération de la part réalisée en Inde. L’organisation PLM d’ERD ne fait pas de développement d’applications en Europe.

Une marge accrue par la baisse du coût journalier (salaires) qui est 24% plus élevé à APPS qu’à ERD et le recours à davantage d’offshore. L’Inde représente déjà plus de 50% des effectifs PLM. La direction indique souhaiter accroître le recours à l’offshore notamment en l’étendant à la partie “solutioning” jusqu’ici faite principalement en France.

A votre avis, la direction va aligner les salaires vers le haut ou vers le bas ?

Les salariés /PLM sont vendus presque au même prix journalier que leurs collègues ERD mais ont un salaire et donc un coût journalier 24% plus cher et donc une marge bien plus faible!

Le turnover à ERD est traditionnellement beaucoup plus élevé qu’à APPS à cause de salaires en deçà du marché du travail.

Image ci-dessous : comparaison coût journalier et marge entre PLM-ERD et PLM-APPS

 

Pouvez vous refuser votre transfert vers ERD?

Trois poids, trois mesures !

PBS/PLM : Tous les salariés du service PLM ne seront pas transférés. La direction fait son tri sans demander aux principaux intéressés. Si un salarié refuse, la direction peut procéder à son licenciement avec indemnités (1/3 de mois de salaire par année d’ancienneté net d’impôts), 3 mois de préavis et ouverture des droits au chômage. Donc pour la plupart, ce sera un transfert contraint et forcé.

Pour quelques-uns, un refus suivi d’un licenciement peut être une opportunité financière: d’autres projets? un autre emploi en vue…? un départ à la retraite?

PBS/MES :  La direction nous dit qu’elle avait oublié les salariés du manufacturing dans la demande initiale de transfert. Donc pas de transfert contraint pour eux. La direction va leur proposer une mutation ‘volontaire’ en étant très, très insistante … ta carrière ou ton augmentation pourrait en pâtir … Comment vas-tu trouver une mission MES à la fin de ta mission dans APPS ?

Et PBS/EAM? « Cela ferait trop de monde d’un coup » dixit étrangement la direction. Est-ce partie remise ?

Pourquoi ne pas avoir laisser le choix à TOUS les salariés ? 

L’entreprise craint que des salariés partent lassés par la perte de pouvoir d’achat et la perspective de rejoindre la  branche à bas salaires du groupe. Elle utilise un article de loi (L1224) pour contraindre les salariés. Elle profite d’une année 2025 où le marché de
l’emploi est moins dynamique ce qui limite les risques d’une accélération des départs non souhaités.  L’annonce pendant le creux de l’été est aussi utilisée pour faire “avaler la couleuvre”. Doit-on croire la direction quand elle dit aux représentants des salariés ne pas avoir de projet de regroupement des sites PLM notamment à Toulouse ?

A force d’abuser de postures et de langue de bois, les salariés croient ils encore dans la parole de l’entreprise?

Un risque pour l’emploi

La direction nous vend dans une communication caricaturale que c’est « une opportunité formidable » …«  faire partie de « l’aventure »… « une croissance de 4% par an »…

Alors que, par exemple sur Toulouse, une baisse d’environ 20% des effectifs toulousains PLM/MES/EAM entre 2023 et 2025….et un marché aéronautique en forte baisse qui n’a toujours pas retrouvé le niveau d’avant COVID-19 ont conduit l’entreprise :

–   à laisser filer le turnover en réduisant les augmentations et à ralentir les embauches,

à augmenter les ruptures conventionnelles, les ruptures de période d’essai des embauchés sans mission au bout de 4 mois et les licenciements.

mais aussi positivement à proposer quelques reconversions (Ex: SAP en 2025) ou des missions hors PLM. En 2025, 20% des salariés PLM travaillent hors projet PLM sur d’autres projets APPS.

Avec ce transfert, nous perdons ces opportunités de mission APPS hors PLM dans les périodes difficiles.

  Capgemini PLM France fait les 2/3 de son chiffre d’affaires sur 2 clients seulement, Airbus et EDF. Pour info, 50% des salariés APPS-PLM sont à Toulouse. S’ajoute à cela une dépendance à un seul éditeur tout aussi risquée: En effet, les ESN intégrateurs paient les éditeurs pour avoir accès au marché du service autour de leurs logiciels et la migration vers le SAS va pousser les clients à confier les développements aux éditeurs au détriment des ESN.

    La création d’un centre de profit autonome qui n’est pas adossé à une entité ne sera pas capable d’absorber les crises économiques, une défection d’un client ou la rupture du contrat avec le principal éditeur PLM.

Prends ton destin en main (GET THE FUTURE YOU WANT)

Exercer un métier sur un marché de niche aussi fluctuant rend l’emploi précaire dans une entreprise aussi cloisonnée. 

Cette précarité doit avoir une contrepartie dans votre stratégie de carrière sur “un marché de niche”: un meilleur salaire

A défaut, vous diversifier: Avoir plusieurs cordes à son arc et ne pas trop se spécialiser au gré des missions est un gage de longévité en ESN en province. 

Force est de constater que la nouvelle entité n’offre pas ces perspectives.