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C'est la rentrée 2025

Un dispositif méconnu : la retraite progressive

Voilà un dispositif totalement méconnu et largement sous-utilisé : la retraite progressive. Elle permet de réduire son activité professionnelle dans le privé ou dans le public.

Voici la définition de ce dispositif fourni par l’Assurance retraite : « La retraite progressive est un dispositif qui permet en fin de carrière, de travailler à temps partiel (ou de réduire son activité pour les salariés au forfait ou les travailleurs indépendants) et de percevoir, en complément, une partie de la retraite. »

Le principe de la retraite progressive est de vous permettre schématiquement d’être à la retraite 1 à 3 jours par semaine en fin de carrière, et à partir de 60 ans, depuis le 1er septembre 2025.

Quelles conditions pour partir (progressivement) à 60 ans ?

Au-delà de l’âge requis de 60 ans, il faut cocher toutes les cases suivantes :

  • Pouvoir justifier d’au moins 150 trimestres « dans tous vos régimes de retraite de base ». Comptent les trimestres cotisés mais aussi assimilés (chômage, arrêt maladie, etc.) ou encore rachetés.
  • Être en temps partiel entre 40% et 80% de la durée légale ou conventionnelle du travail applicable dans l’entreprise. Si vous êtes au forfait jours, vous devez travailler 87 à 174 jours pour la durée maximale de 218 jours.

Est-ce vraiment intéressant la retraite progressive ?

Si, à partir de vos 60 ans, vous êtes à temps plein, et faites une demande de temps partiel pour pouvoir bénéficier de la retraite progressive, vous ne toucherez très probablement pas autant que 100% de votre salaire en basculant sur un fonctionnement avec 60% de votre salaire et 40% de retraite, puisque votre pension de retraite est un revenu de remplacement qui est – sauf exception – inférieur à votre salaire.

En revanche, quand vous êtes déjà à temps partiel au moment de la demande, là, vous êtes gagnant financièrement parlant car vous demandez de compléter votre temps partiel salarié par une pension de retraite elle-même à temps partiel. Un bonus qui vient combler l’absence de revenus complémentaires à votre emploi à temps partiel. Ce qui explique qu’il y a 66% de femmes bénéficiaires de la retraite progressive, car elles sont plus concernées par le temps partiel.

À savoir :

Les dernières années à temps partiel et en retraite progressive vont avoir un impact sur le futur calcul de votre pension complète au moment de votre véritable départ à la retraite. Et cet impact vaut pour la pension de base comme pour la complémentaire.

Un calcul précis de votre situation est nécessaire pour voir si le jeu en vaut la chandelle.

La problématique est différente pour la complémentaire Agirc-Arrco : avec un système par points, c’est mécanique : moins de cotisations, moins de points, moins de retraite !

Vous pouvez choisir, en accord avec Capgemini (voir votre RH), de « surcotiser » : en clair cotiser pour la retraite comme si vous étiez à temps plein alors que vous travaillez à temps partiel pendant cette période transitoire. Ce qui vous permet d’éviter toute pénalité financière sur votre future pension. Sur le relevé de carrière, on aura alors les cotisations et les points comme s’il y avait eu une activité à temps plein.

Dans tous les cas, la CFDT vous conseille d’utiliser le simulateur Info-Retraite.fr avant toute décision car l’impact financier risque d’être très faible pour des durées courtes de retraites progressives mais beaucoup plus impactant au-delà.